Du Développement Durable à la H.Q.E (Haute Qualité Environnementale)
Monsieur Blondy est architecte et s’est passionné, dès les années 70, pour la maîtrise de l’énergie et les énergies renouvelables, délaissant, comme il le dit « le siècle de l’industrialisation des machines à habiter » au profit de l’intégration de l’habitat dans l’environnement. Il travaille actuellement à l’Office Départemental d’HLM de Seine et Marne sur la réhabilitation de quartiers en difficulté en prenant en compte la qualité d’usage, l’environnement et la sociologie qui constituent les éléments principaux du développement durable.
1. LES BASES DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
Après avoir rappelé les débuts de l’écologie dans les années 70 et la conférence de Stockholm, Monsieur Blondy évoque le « Sommet de la Terre » de Rio en 1992 qui a mis au point un plan d’actions dénommé « Agenda 21 » (pour le 21ème siècle) et formalisé deux notions essentielles : le développement durable et le principe de précaution.
(Pour plus de détails consultez : http://www.agora21.org/rio92/A21_html/A21_1.html )
Le développement durable s’appuie sur un certain nombre de principes représentés par le schéma suivant : Il repose sur la solidarité Nord-Sud et, dans les pays développés, sur l’entraide entre quartiers et collectivités. Sur ces points, Monsieur Blondy cite l’expérience de formation de travailleurs immigrés qui pourront retourner dans leurs pays comme techniciens qualifiés et y lancer des micro-projets de développement.
2. L’ACTUALITÉ DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
Le sommet de Rio ayant défini un principe de participation des populations aux prises de décisions, c’est surtout à l’échelon local des villes et des communes que s’élaborent en France des Agendas 21 dont les contenus sont très divers : définition d’orientations générales ou sur des thèmes spécifiques, expériences test. … Peu à peu le développement durable devient un élément de la planification publique sous forme d’Agenda 21 ou autrement. Les villes durables ont tenu des conférences européennes et échangent leurs expériences.
A titre d’exemple on pourra consulter le site :
http://www.mairie-athis-mons.fr/agenda21/intro.htm
3. LA HAUTE QUALITÉ ENVIRONNEMENTALE
En ce qui concerne plus spécifiquement l’habitat, une conférence des Nations Unies s’est tenue à Istanbul en juin 96 sur les établissements humains. En France, l’idée d’une démarche globale qui préserve le futur a été reprise en 1993 par le Plan Urbanisme Construction Architecture au sein du Ministère de l’Équipement, sous le terme de bâtiment « Haute Qualité Environnementale ». Ce programme HQE faisait suite à plusieurs autres élaborés par le Plan Construction et centrés sur les économies d’énergie. Ils ont débouché sur la réglementation thermique de 1985.
4. LE BÂTIMENT, UN ACTEUR IMPORTANT DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
Au delà des aspects techniques, le passage de la performance énergétique à la HQE marque un élargissement des préoccupations dans la ligne de la notion de développement durable. Il s’agit donc de réduire l’impact que peuvent avoir sur l’environnement tant l’acte de bâtir que la gestion des bâtiments, depuis la conception jusqu’à la déconstruction. Cet impact est loin d’être négligeable, en effet selon l’ARENE Ile-De-France, le bâtiment contribue, pour 42% aux émissions de CO2 en Région Parisienne et la démarche HQE peut réduire cette émission de 50%.
5. DES PROBLÈMES ÉCONOMIQUES ET CULTURELS NON RÉGLÉS
Pour CAP CONSOMMATEURS HABITANTS, il faut que les 3 piliers des Agendas 21 (économiques, sociaux et environnementaux) soient traités en même temps. Le développement social permettra d’éduquer les consommateurs et la démarche HQE doit faire l’objet de décisions politiques incitatives pour les constructeurs et pour les habitants.