Vers un MARKETING PARADOXAL, pour mieux appréhender le Consommateur Habitant
Tout au long de nos différents travaux, nous avons identifié une nouvelle réalité sociologique : celle du consommateur habitant. Ce nom vous ne le retrouvez pas dans vos journaux, ni dans les médias. Qui donc est ce consommateur habitant ? Cela va être vraiment notre préoccupation première. De quoi parle-t-on et de qui parle-t-on ?
1. VERS UNE NOUVELLE APPROCHE DU CONSOMMATEUR HABITANT
Pourquoi une nouvelle approche? Il est clair que pour bien appréhender ces problématiques nouvelles, il vous faut quitter des vieux schémas. Vous ne devez pas penser le neuf, avec les modalités de pensée de l’ancien ou avec les outils que vous utilisez aujourd’hui et qui ne sont pas forcément toujours performants. Donc, ce que nous vous invitons à faire, c’est à entrer dans la réalité vécue par le consommateur habitant, rentrer dans sa tête et pénétrer le sens qu’il donne à sa vie dans son habitat. On ne peut pas se contenter de dire : et bien écoutez, c’est simple, on va partir systématiquement en sondage, en enquête, etc. Il faut aller beaucoup plus loin que ça.
2. UN CONSOMMATEUR REBELLE AUX CATÉGORIES
Le portrait du consommateur habitant que je vous trace est un portrait exigeant. On voit bien qu’il n’obéit pas aux typologies des marketeurs. Les marketeurs adorent faire des typologies, mettre dans des boîtes. Et bien, pas du tout. Le consommateur habitant n’y rentre pas, il rentre dans toutes les boîtes à la fois. C’est rassurant quand même pour un service marketing d’avoir une typologie, je ne vous dis pas de les abandonner, mais regardez-y à deux fois avant de les utiliser. Il n’obéit pas non plus aux injonctions des inventeurs, des ingénieurs ou des communicateurs.
3. INDIVIDUALISER LA CONSOMMATION
Certes, c’est un consommateur, il a été conditionné pour être consommateur. Mais, je voudrais attirer votre attention, le consommateur habitant c’est un résistant qui se bat pour préserver la forme de liberté à laquelle il tient. Exemple: il préférera le chauffage individuel; dans tous les cas, il préféra que les charges des consommations soient individualisées. Il boudera les offres mirifiques qu’on pourra lui faire en facility management, c’est-à-dire, je m’occupe de tout chez vous. Il dira dans un premier temps: comme c’est intéressant votre idée. Puis, quand il faudra passer à l’action, il dira non. On a vu à CAP CONSOMMATEURS HABITANTS des expériences conduites par ces entreprises, on a eu des témoignages très éloquents sur le sujet. Et puis, il développera ses qualités propres de décorateur pour personnaliser son intérieur. Bref, il attend qu’on le laisse libre de vivre dans son habitat.
4. INVENTER, VÉRIFIER ET METTRE EN OEUVRE AVEC LE CONSOMMATEUR HABITANT
Ce que nous vous proposons à Cap Consommateur, entre autre, c’est de vous dire: n’oubliez pas qu’il existe des disciplines des sciences humaines qui sont particulièrement intéressantes. Utilisez-les. On peut vous citer, par exemple, la sociologie bien sûr, l’ethnologie, très intéressante, la linguistique, passionnante, la philosophie, qui rentre dans ces domaines là. Il est temps de réintégrer dans les pensées mécanistes et économistes, cette dimension de la pensée. Et, ensuite, de vous doter, à partir de là, d’une nouvelle pensée marketing, qui vous permet d’inventer ce qu’attend le consommateur habitant. Parce que vous avez à vivre un paradoxe profond, et c’est celui que nous vivons depuis la création de CAP CONSOMMATEURS HABITANTS : C’est que le consommateur habitant n’est pas capable, lui-même, de vous dire les innovations qu’il attend; il ne réagira qu’après. Il faut donc faire un double mouvement qui est d’inventer pour lui, de le vérifier et de le mettre en œuvre. Ça, c’est ce qu’on appelle chez nous le marketing du paradoxe et c’est ce qu’on fait à CAP CONSOMMATEURS HABITANTS. Donc, bienvenue au club et en route pour le marketing du paradoxe !